Lundi prochain je me mets au régime ! Mais bien sûr…

21 septembre 2011 in True Story

Que celle qui n’a jamais prononcé au moins une fois cette phrase se rende tout de suite, ne serait-ce que pour sa mauvaise foi légendaire… A toutes les filles qui mangent une barquette de frites et courent trois kilomètres pour l’éliminer !

Vous l’avez compris, ce qui me fait encore plus rire chez les meufs – et moi la première hein – ce n’est pas seulement leurs complexes inexistants qui leurs bouffent le cerveau, c’est toutes les stratégies dont elles usent et abusent pour se donner bonne conscience et déculpabiliser. Un carcan embastillé que seul un éclair au chocolat peut libérer…

Moi par exemple, je ne me regarde JAMAIS dans le miroir qu’il y a pile poil en face de ma station de métro, il me file 3kg en plus. Même les jours où j’ai décidé d’être mince. Ou quand super connard prend une photo de nos deux poires le bras tendu, je relève son bras de 20 centimètres… «Ouais en contre-plongée tu sais, vue du haut, c’est plus artistique…». Tu parles. «Et surtout ne prends pas mon coté droit…». Y a toujours un côté où ça le fait moins, comme si ces pétasses de glucides avaient décidé de t’épargner qu’à moitié… Il m’est aussi déjà arrivé de monter sur une balance le soir – crise cardiaque – et de remonter dessus le lendemain matin. Comme ça j’avais perdu 2kg entre temps. Alors c’est sûr, ça marche pas si t’as pas fait pipi avant hein… Jusqu’au jour où t’as beau pisser la mer rouge, t’as toujours les 2kg en trop.

C’est là que tu prends les fameuses «bonnes résolutions». Moment pendant lequel tu es teeeeeeellement crédible : «je suis au régime». Avec un chili con carne fumant sous le nez. «Non mais là c’est exceptionnel, en plus j’ai pas mangé ce matin et ce soir je rentre à pied chez moi…». Ouais ouais. La vrai raison pour laquelle tu rentres à pied c’est parce qu’il n’y a plus de métro et que tu t’es mis une grosse cuite au bar du coin. Bilan : trois Cosmo à 250 calories. Bonjour le régime ! Mais cet écart, penses-tu, «c’était le dernier». Le trente-septième «dernier» du trimestre, en fait.

Bref. Le lendemain, jour j, super copine débarque de ses deux semaines de jeûne en Mésopotamie et lance l’idée de la journée : «on se fait un resto ?». «Putain tu pouvais pas rentrer il y a trois mois quand j’étais encore bonne ?!». Ouais, sauf qu’il y a trois mois elle n’était pas encore partie la pauvre… Round II. Te revoilà devant un poulet Basquez : «je suis au régime». Ouais ouais.  «Non mais là c’est exceptionnel….» blablabla.

En fait, c’est TOUJOURS «exceptionnel»…

Deux jours après, le monde est vraiment contre toi. Tu es encore au resto, en train de lire la carte. Sauf que cette fois, tu te dis que tu vas faire un effort et prendre une salade. T’as pas encore choisi t’es déjà presque fière de toi, faut dire que tu viens de balayer du regard les pizzas sans même t’attarder dessus, «je suis trop forte». La «trois fromages» ne t’a tout de même pas échappée et pendant un instant t’as senti ton estomac pulser…mais non, ce soir tu prendras une salade.

Oui mais voilà, il faut savoir qu’au resto la salade…n’est pas une salade. C’est un guet-apens. Tu la prends pour te donner bonne conscience mais au final tu te retrouves avec trois litres d’huile d’olive, deux avocats, un fromage de chèvre… Sur le coup tu la dévores. Juste après t’assassinerais presque le cuisinier. La serveuse. Ta pote. Ton voisin. Megan Fox. Bref, tout le monde.

Parfois ils te mettent quand même une salade «light». Sur le coup tu ne sais pas vraiment si c’est pour les grosses qui veulent perdre du poids ou les anorexiques qui ne veulent pas en prendre. Mais quoi qu’il en soit… IL NE FAUT SURTOUT PAS LA PRENDRE !! Parce qu’après l’avoir mangée, tu découvres qu’en fait c’était pour les lapins.

Et donc un matin, après moultes salades de chèvre et pâtes au saumon – tu ne sais pas pourquoi mais les pâtes au saumon te font curieusement moins culpabiliser que les pâtes à la carbo –  tu te réveilles : bonjour miroir. Et là… tu prends la claque de ta vie. T’as beau rentrer le ventre comme une tarée et chercher une excuse mais non : les Anglais n’ont pas débarqué, Noël est déjà bien loin, tu ne reviens pas de vacances non plus, à priori le soleil n’est pas en train d’éclairer ta chambre comme un bâtard (oui, tu sais, cette fameuse lumière qui troque ta peau contre celle d’une Orange flétrie) etc. Bref, aucune échappatoire possible. Tu es un thon en devenir.

Et comme tu n’as pas envie d’être un thon en CDI, tu penses : «je vais me mettre au sport». Et que fais-tu  avant d’aller à la salle de gym ? Tu manges ta «dernière» tablette de chocolat.

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