Arthur Guinness Day 2011 : ça gueuze ?

guinness arthurs dayTout le monde s’est déjà momifié les amygdales en buvant de la Guinness, stout noire coiffée d’une mousse blanche au goût ultra calciné. Jeudi dernier, Guinness fêtait l’Arthur Guinness Day : une fête que personne encore ne connaît  et qui se veut la «nouvelle St Patrick». Ah ouais.

A cette occasion, 800 pubs et «bars branchés» ont «tenté de célébrer» le jour où Arthur s’est dit : «tiens, je vais créer une bière dégueulasse mais populaire». Arthur, c’est un peu le vilain petit canard de la chope quoi. Et pourtant, il a quand même réussi à se faire un nom – enfin presque – et à vendre sa bibine.

J’ai bien dit «tenté de célébrer», et ça ne vient pas de moi, mais du communiqué en personne ! Comme si chez Guinness ils savaient déjà que viser le statut de la St Patrick était un pari perdu d’avance. Pourtant, ils ont tout fait pour : chapeaux, open-bar, ambiance rock… Et un espèce de défi bizarre genre «trouver la brune parfaite» – ils sont allés chercher super loin pour le jeu de mot, juste pour ça je leur ai fait affront en me pointant avec mon balayage Jacques Dessange.

J'ai connu mieux comme vue...

Bref, tout était fait pour évoquer ce fameux 17 mars où la bière coule à flot. Ouais, sauf que la St Patrick est une fête populaire où tout le monde se torche, dans la rue et dans les pubs, mais surtout pas sur une péniche avec vue panoramique sur la Tour Eiffel et ses putains de touristes. C’est pourtant là où Guinness nous avait conviés.

Mais cocktails, buffet à volonté et balade sur la seine… j’allais quand même pas refuser.

Nous sommes donc arrivés sapés comme des nantis – oui, pour une fois j’avais fait l’impasse sur mes Doc Marteens. L’hôtesse nous a mis le bracelet doré – le noir, c’était pour le peuple – et nous a conduits tout sourire à «l’espace VIP». Pendant un instant, je ne me suis plus sentie pisser. Puis je me suis rappelé que je n’étais que le «+ 1» de quelqu’un. «Tu te calmes».

 

Bon, on s'y est fait quand même au bout d'un moment...

Après une petite visite des lieux, nous avons pris place sur le ponton, entourés de gens qui eux non plus ne se sentaient plus pisser. Au bar, on n’avait pas trop le choix : Guinness, Guinness Cassis, Guinness Limonade, ou Coca. En gros, si t’aimes pas la Guinness t’es dans la merde. Et comme presque personne n’aime la Guinness, tout le monde était dans la merde.

On a quand même fait un effort. C’est dur, très dur de se forcer à boire. Bon ok, j’ai menti.

Une nouvelle hôtesse est venue nous faire remplir un quizz sur iPad – il est loin 1759, quand Arthur décida d’arroser son Irlande. J’ai fait genre j’étais hyper cultivée en répondant correctement à deux/trois questions sur Arthur. En vérité j’avais googlé «Guinness» une heure avant mais ils n’y ont vu que du feu. A ce qu’il paraît, le quiz était censé nous faire gagner un iPhone mais…il avait déjà été remporté. On n’a pas trop compris. L’hôtesse devait surement se faire chier. Bref. Monsieur Guinness est venu faire son discours et s’est désolé par la même occasion d’avoir éteint la Tour Eiffel en prenant la parole – je te raconte pas l’ambiance.

Après ça, on s’est fait tirer le portrait par un photographe hyper sympa qui m’a quand même demandé de «tourner les épaules, sinon c’est pas joli», et de me baisser, «trop grande pour rentrer dans le cadre». Vas-y traite-moi de Hulk tant que tu y es !

Enfin, la nuit est arrivée et le buffet avec. Grosse blague : car nous avons mangé dans le noir total, mais personne n’était étonné. Bah ouais tout le monde sait que la lumière ça sert à rien, on n’a pas de budget pour ça ! En fait ça doit surement être une astuce pour se sociabiliser parce que du coup j’ai trinqué par mégarde avec…bah justement… je ne sais pas. J’ai même mis la main dans un pâté de campagne en croyant que c’était une salade de fruits. Le type à côté m’a regardé avec des yeux exorbités, j’ai pu lire un truc du genre : «tarée vorace» ou «exode rural», je savais pas trop.

 

Comme si on en avait pas assez bu...

A 21h pétantes la péniche a mis les voiles histoire de nous en mettre plein la vue. Ce fut un grand moment pendant lequel j’ai découvert que j’avais des poils dans des endroits que je ne soupçonnais même pas, tellement je me suis gelée les miches.

Quand nous avons commencé à avoir des stalactites au bout de la truffe nous sommes rentrés dans le cockpit, et avons découvert que là aussi il y avait un buffet, éclairé, au chaud. FAIL. On a presque failli remanger juste pour le kiff. Mais de rage, nous avons préféré quitter les lieux, tout de suite… Et c’est là que la conspiration nous est apparue : on ne peut pas quitter une péniche en pleine navigation !!

Obligés de se resservir de la Guinness, de finir les macarons et d’écouter du blues. La vie est injuste quand même…

 

 



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6 Comments Leave yours

  1. ben moi j’adore la Guinness ! surtout la mousse !

    • Une bâtarde #

      Mais moi aussi voyons !! C’était même ma bière préféré pendant longtemps… je suis seulement partie d’une généralité ;)

  2. Anatole #

    Faut pas mal parler de la Guinness comme ça, hérétique.

  3. Douchka de chez CATBIBI #

    V.D.M……………………<3

  4. la guiness c’est une religion chez moi, je suis dingue de cette bière :) , malheureusement on en trouve pas dans tous les cafés et bars alors quand je sors j’en ai tjs une dans mon sac :)

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